6 faits étonnants sur la langue française

Писатель Жан-Лу Шифле (Jean-Loup Chiflet) собрал занимательные особенности французского языка под обложкой книги ‘’Les mots qui me font rire’’. Вот некоторые из них:

1. Les mots remis à leur place

Un jour triste, avec parapluie et sans soleil, n’est pas triste jour surtout si on vient de gagner au Loto.
Un pauvre homme, ô combien malheureux parce que sa femme, quoique sage-femme n’est pas forcément si sage, n’en est pas pour autant un homme pauvre (surtout s’il vient de gagner au loto, lui aussi). Mais il y a des chances pour qu’un homme brave (croix de guerre 39-45) soit aussi un brave homme. Il aime les belles filles à l’image de sa belle-fille qui lui a donné des jolis petits-enfants qui adorent jouer au jardin avec des enfants petits. Son seul problème c’est son gendre agriculteur toujours de bonne humeur mais ce gai laboureur, d’après certaines rumeurs glanées au café du Commerce, serait aussi un laboureur gay!

2. Les mots polysémiques

Quand les mots ont plusieurs acceptions on dit qu’ils sont ‘’polysèmes’’. Moi j’aurais plutôt envie de dire qu’ils sont polissons, car l’effet est assez cocasse:

Le train arriva dans la station sans crier gare.
Il incendia les pompiers à leur arrivée parce qu’ils étaient en retard.
Ce travailleur congolais travaille au noir.
Le sourd ne l’entendit pas de cette oreille.
Le boxeur dormait à poings fermés.
Le couturier a bien tiré son épingle du jeu.
Le détective passe la maison du coiffeur au peigne fin.
Le cuisinier en fait tout un plat.
Le borgne demanda s’il pouvait entrer à l’oeuil.
Le boulanger a du pain sur la planche.
L’acrobate fait le pont.
Le portier met la clé sous la porte.
La religieuse brûle la chandelle par les deux bouts.
Le croque-mort fait le mort.
Le bagagiste se fait la malle.
Le peintre est au bout du rouleau.
La danseuse fatiguée lève le pied.
Le garagiste fait un break.
La sorcière prend une année sabbatique.
Le trompettiste souffle un peu.
Le député garde la chambre.
L’ordonnance va consulter un spécialiste.

3. Le mot à tout faire

Quel est le mot de cinq lettres (pas celui de Cambronne) invariable qui n’est ni adverbe, ni verbe, ni préposition, ni participe, et qui pourtant joue tous les rôles à la fois? C’est voilà bien sûr!

Me voilà riche ! (Dorénavant, je suis riche !)
Et voilà! (Ça y est !)
En voilà une idée ! (Quelle drôle d’idée !)
Voilà ! Voilà ! (J’arrive !)
Et aussitôt, me voilà à rire de bon cœur. (Je me mets à rire de bon cœur.)
Il s’est marié voilà trois ans. (Il y a trois ans.)
Qui voilà ? (Qui vient ?)
Je crois que voilà la solution. (Je crois que j’ai trouvé la solution.)
La personne que voilà. (La personne que tu as devant toi.)
Les huit jours que voilà. (Les huit jours passés.)
Te voilà dans de beaux draps ! (Tu te retrouves dans de beaux draps !)
Voilà Marie ! (Je te présente Marie.)
Voilà ! je vous avais bien dit que ce n’était pas si difficile ! (Vous voyez !)
Voilà bien les hommes ! (On reconnaît bien là les hommes !)
Voilà ce que c’est de mentir ! (Ça t’apprendra à mentir !)
Voilà qui fera l’affaire. (Cela fera l’affaire.)
En voilà assez ! (Ça suffit !)
Et voilà ! (C’est fini !)

4. Les mots ambigus

Ce sont ces mots étranges qui signifient une chose et son contraire. Par exemple : si je suis invité je suis l’hôte, mais si je reçois je suis également l’hôte. Je peux aussi louer un appartement qui m’appartient à des locataires et louer un appartement à un propriétaire.
Mais ces ambiguïtés peuvent aussi être flagrantes en fonction de la construction d’une phrase: remercier n’est-ce pas à la fois dire merci à quelqu’un et le licencier ?

Autres ambiguïtés :
Cet homme aime sa fille plus que sa femme (ne l’aime ?).
Jean et Paul sont pacsés (ensemble ou séparément ?).
Alphonse n’a pas confiance en lui (en Pierre, Paul, Jacques, ou en lui-même ?).
Alfred admire Georges autant que Frédéric (admire Georges ?).
Isabelle est comme ma sœur (elle a les mêmes défauts ou elle m’est si proche qu’on croirait ma sœur ?).
Françoise s’occupe encore aujourd’hui de sa mère (aujourd’hui ou d’habitude ?).

5. Le mot zeugme

Le zeugme est une figure de style consistant à relier plusieurs membres d’une phrase avec un terme qu’ils ont en commun sans le répéter. Ce terme peut associer un élément concret et un élément abstrait. Le zeugme le plus célèbre est signé Victor Hugo : ‘’Vêtu de probité candide et de lin blanc’’. Quant à Maryz Courberand, spécialiste du genre, elle nous en livre quelques-uns de son cru :

‘’Depuis l’incarcération de Karine, Albert partait tous les matins au travail à vélo et à contrecœur. Il avait ainsi perdu sa maîtresse, sa bonne humeur et tout espoir de les revoir. Karine ayant abattu sa femme, Josette, et ses cartes.

Josette avait avalé un poison violent et son acte de naissance en buvant innocemment, dans un bistrot parisien, un café. Quand Josette, au bar, commença à tourner de l’œil et son regard vers Karine, celle-ci fila à l’anglaise et un mauvais coton; elle prit peur, le bus 29 et la poudre d’escampette vers la gare de Lyon.

Son train arriva à l’heure et à la gare Saint-Charles. Mais elle ne voulait pas se rendre à l’évidence et encore moins à la police.

Pendant ce temps, Albert attendait sa femme Josette au métro Rambuteau et au tournant, car il avait décidé de lui révéler sa double vie. Il avait une casquette écossaise et un air niais, l’estomac dans les talons et une horrible moumoute sur la tête. Il songeait à ses vingt ans de mariage ratés avec Josette et à mettre sérieusement les voiles avec Karine.’’

6. Les mots qui lorsqu’on les entend…

… peuvent prêter à confusion !
Imaginons quelques bribes de conversations surprises au hasard dans un café :

‘’Ta femme est-elle là, dit Paul. Je veux l’avoir.’’ (La voir ?)
‘’C’est lui qu’il aime.’’ (Qui l’aime ?)
‘’Il sait cogner’’ (S’est cogné ?)
‘’C’est tout vert !’’ (C’est ouvert ?)

 

 

 

 

 

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