Lorent Gounelle: rien n’empêche d’être heureux

Книги Лорана Гунеля помогают разобраться в себе, открыться навстречу новым целям и сделать свою жизнь более интересной. Впервые я услышала о нем во время учебы во Франции от преподавателя по ведению переговоров. Ниже – отрывок из книги Лорана Гунеля «Человек, который хотел быть счастливым». Вот что автор говорит о своей книге: «J’ai voulu écrire l’histoire d’un homme qui n’est pas pleinement satisfait de sa vie alors qu’ objectivement rien ne l’empêche d’être heureux. Sa rencontre avec un vieux guérisseur va l’amener à prendre conscience des barrières qu’ il se donne et de la manière de s’en libérer. A travers cette histoire, je voulais montrer à quel point ce que l’on croît sur soi, sur les autres et sur le monde n’est pas la réalité mais tend à le devenir. » 

Lorent Gounelle

L’homme qui voulait être heureux (extrait) :

— Pourquoi avez-vous parlé de l’utilité d’avoir des défis à relever pour se sentir heureux en mettant en oeuvre nos compétences ? lui demandai-je.

— Parce que le défi stimule notre concentration, et que c’est lui qui nous pousse à donner le meilleur de nous-mêmedans ce que nous faisons, et à en tirer ensuite une réelle satisfaction. C’est une condition pour nous épanouir dans nos actions.

— Vous disiez aussi qu’une vie est réussie quand on réalise des choses en harmonie avec qui l’on est. Mais comment fait-on pour savoir si c’est bien le cas ?

— Imaginez que vous allez mourir ce soir, et que vous le savez depuis une semaine. De tout ce que vous avez fait dans la semaine, qu’est-ce que vous auriez conservé, sachant que vous alliez mourir ?

— Ouh là ! Ca c’est une question !

— Disons que cette dernière semaine était un peu particulière, compte tenu de notre rencontre. Il n’y a pas grand-chose que je changerais.

— Alors, prenez la semaine qui a précédé votre voyage à Bali.

— Eh bien… disons… euh… voyons…

J’essaie de me repasser mentalement le film de la semaine en question. Je m’efforçai de visualiser heure par heure ce que j’avais fait, et, pour chacune de mes actions, je me demandais si je l’aurais vraiment réalisée sachant que j’allais mourir à la fin de la semaine. Il me fallait plusieurs minutes pour lui répondre :

— Il y a environ 30% de mes actions que j’aurais conservées, grosso modo.

— Vous êtes en train de me dire que vous auriez renoncé à faire 70% de ce que vous avez fait, si vous aviez su que vous alliez mourir ?

— Ben, oui.

— C’est trop, beaucoup trop. Il est normal d’accomplir certaines tâches vides de sens, mais pas dans de telles proportions. En fait, vous devriez pouvoir inverser ce rapport : être capable d’affirmer que, sachant votre mort prochaine, vous continueriez d’effectuer 70% de ce que vous faites habituellement. Ce serait un signe que vos actions sont en harmonie avec qui vous êtes.

— Je vois.

— Et vous remarquerez que c’est sans rapport avec la difficulté des tâches, mais simplement avec le sens qu’elles ont pour vous.

— Très bien, je suis d’accord avec tout ça dans l ‘absolu, mais en pratique ce n’est pas toujours possible de faire ce que l’on souhaite faire.

— On a toujours le choix.

— Non, si je ne faisais que ce qui est en accord avec moi-même, je risquerais de perdre mon boulot…

— Vous avez donc le choix de garder ou de perdre cet emploi.

— Mais je prendrais dans ce cas le risque d’en trouver un autre moins bien rémunéré. Je ne pourrai plus payer mon loyer !

— Vous auriez alors le choix de conserver cet appartement ou d’en prendre un moins cher, peut-être plus éloigné de votre travail.

— Ma famille et mes amis seraient déçus si je m’éloignais.

— Alors, vous auriez le choix de les satisfaire ou de les décevoir.

— Vu comme ça…

— C’est juste pour vous dire que le choix vous appartient. A certains moments, dans la vie, on n’a pas forcément beaucoup de choix, et ceux-ci sont peut-être douloureux, mais ils existent et, au final, c’est vous qui déterminez ce que vous vivez : vous avez toujours le choix, est c’est bien de garder à l’esprit cette idée.

— J’ai parfois l’impression que ce sont les autres qui choisissent pour moi.

— Alors, c’est que vous choisissez de les laisser décider pour vous.

— Je trouve quand même qu’il y a des gens qui disposent de plus de choix que d’autres.

— Plus on évolue dans sa vie, plus on se débarasse des croyances qui nous limitent, et plus on a de choix. Et le choix, c’est la liberté.

Je regardai cet immense espace devant moi, cet espace vertigineux que rien n’arrêtait, et je me mis à rêver de liberté, le regard perdu à l’horizon, inspirant profondément cet air enivrant au parfum d’infini.

— Vous savez, reprit-il, on ne peut pas être heureux si l’on se voit victime des événements ou des autres. Il est important de comprendre que c’est toujours vous qui décidez de votre vie, quelle qu’elle soit. Même si vous êtes le dernier des subalternes sur votre lieu de travail, c’est vous qui êtes le directeur de votre vie. C’est vous qui êtes aux commandes. Vous êtes le maître de votre destin.

— Et vous ne devez pas avoir peur : vous découvrirez que c’est précisément lorsque vous vous autorisez à choisir des actions qui sont en harmonie avec vous, qui respectent vos valeurs et expriment vos compétences, que vous devenez très précieux pour les autres. Les portes s’ouvrent alors d’elles-mêmes. Tout devient plus facile, et l’on n’a plus besoin de lutter pour avancer.

Source: Laurent Gounelle, »L’homme qui voulait être heureux», éditions Anne Carrière, 2008

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