Je suis une cruche,
percée de plus,
j’ai la peau craquelée
depuis toi, desséchée.
Quand vient la lune
et le vent frais,
par habitude,
j’te cherche sur le canapé.
Dieu qu’elle est loin
la nuit de liesse
où j’ai trouvé ta main
bien avant la tristesse.
Tu me traquais,
tu m’avais vu,
tu m’as pris au collier
et mon cou tu l’as tordu.
mais t’es pas là, mais t’es où ?
mais t’es où ? (pas là, pas là pas là…)
Des nuits d’ivoire
sûr, ça je t’en dois,
si les tiennes sont noires
non, je ne t’en veux pas.
Ainsi va la vie
enfin, surtout la tienne,
je m’abrutis
à jouer les fontaines.
mais t’es pas là, mais t’es où ?
mais t’es où ? (pas là, pas là pas là…)
Je te remplace
comme je le peux,
que tout s’efface
j’en fais le vœu.
Ça sera
sans toi alors,
alors je n’ai plus
qu’à être d’accord.
À vous les cruches,
les cœurs en miettes,
soyons la ruche,
d’un futur en fête.
mais t’es pas là, mais t’es où ?
mais t’es où ? (pas là, pas là pas là…)
Je te remplace
comme je le peux…